AEG 4159 User Manual Page 285

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La formation après 1846
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Jean-Louis Baumgartner (1730-1795)
L'histoire de Jean-Louis Baumgartner ne nous est connue qu'à travers des récits qu'en ont faits
les membres de sa famille, et surtout le Docteur Baumgartner. Il est par conséquent fort
possible que ce récit ait été enjolivé avec le temps. Il reste néanmoins exemplaire
1175
.
Jean-Louis Baumgartner connut la première partie de sa carrière à Genève, dans une maison
de commerce spécialisée dans la soie. Cette maison eut suffisamment confiance en lui pour
l'envoyer en Italie gérer les affaires et organiser le commerce. Après un temps passé en Italie,
Jean-Louis décida alors de tenter seul sa chance en Angleterre. Il se rendit à Birmingham et
essaya de se faire une place dans le commerce des pièces métalliques. Son affaire prospéra.
Notons à ce sujet que son mariage avec Dorothea Room, la fille d'un riche négociant de la
place, n'y fut certainement pas pour rien.
Jean-Louis Baumgartner s'est trouvé au cœur de la Révolution Industrielle, dans un secteur (le
commerce) en pleine expansion, et s'est fait remarquer par son honnêteté. Malheureusement,
une période difficile intervint, et il se trouva en difficulté. Il fit faillite. Ayant obtenu un délai
pour rembourser ses dettes, grâce à la confiance que les banquiers lui portaient, il décida alors
de s'engager dans la Compagnie des Indes pour aller se refaire une fortune outre mer. Selon le
Docteur Baumgartner, c'est grâce à ses connaissances dans le commerce de la soie qu'il trouva
facilement du travail à la Compagnie des Indes, qui l'envoya au Bengale. Là, il en profita pour
faire, parallèlement à ses activités, du commerce pour son propre compte. Après dix ans
passés au Bengale, sa fortune était suffisante pour rembourser ses créanciers. Il rentra alors à
Birmingham, paya ses dettes, et créa un nouveau commerce, cette fois aidé de son fils John, et
de son gendre Louis Hofstetter. Mais il mourut subitement en 1795, âgé de 65 ans. Il était
citoyen britannique depuis 1767.
Le parcours de Jean-Louis Baumgartner montre bien comment, au XVIII
e
siècle, on pouvait
réussir, mais aussi tout perdre rapidement. La grande mobilité, et la force de Jean-Louis
d'aller chercher ailleurs la fortune (en Italie, en Angleterre, et même en Inde) est
caractéristique. Il incarnait le proverbe de la fortune qui sourit aux audacieux, et se retrouva
naturellement en position d'exemple pour tous les membres de sa famille, ce qui est visible
dans les pages du Mémorial qui lui sont consacrées.
Jean-Louis Baumgartner, marié et installé en Angleterre, avait eu deux enfants qui ont fait
souche. Sa fille épousa Louis Hofstetter
1176
, et alla s'installer avec lui à Londres. Son fils, Jean
(John), qui a épousé une cousine germaine, est resté avec son père. L'affaire était donc divisée
entre Birmingham et Londres.
Jean (John) Baumgartner (1764-1838)
1177
Lorsque Jean-Louis Baumgartner décéda, son fils reprit les affaires avec son beau-frère. John
n'avait, dans son enfance, jamais vécu à Genève, mais par son épouse il garda une attache très
forte avec sa ville d'origine. Il a en effet épousé une de ses cousines germaines, Suzanne
Moilliet, issue d'une vieille famille protestante de Genève.
1175
Tous les éléments concernant l'histoire de Jean-Louis Baumgartner sont tirés du Mémorial. Idem.
1176
Le nom de Hofstetter sera par la suite anglicisé en "Hooffstetter".
1177
Jean Baumgartner se fera aussi appeler John Baumgartner.
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