AEG 4159 User Manual Page 167

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Faire et défaire des affaires
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Schéma généalogique 7.3. Liens familiaux entre les familles Mirabaud et Paccard sur la
troisième génération
Elaboré à partir de: MIRABAUD, Paul, Histoire généalogique des Mirabaud d’Aiguesvives, Paris, 1894.
2.4. Le difficile équilibre des associations bancaires: l'exemple Paccard-Mirabaud
L'association bancaire, menée suivant la logique genevoise de successions d'associations, est
synonyme d'instabilité. Cette dernière peut se révéler autant comme une force que comme une
faiblesse. Dans la mesure où un changement fréquent d'organisation, qui affecte le montant du
capital investi ou la composition des membres de l'affaire, peut permettre à une banque de
correspondre exactement à l'évolution des marchés, cette instabilité est une force. Toutefois,
les affaires préfèrent la stabilité. De trop fréquents changements peuvent dès lors fragiliser
une banque, si cette dernière n'arrive pas à stabiliser sa clientèle.
L'exemple de la filiation de Mirabaud & Cie illustre parfaitement les multiples associations
qui émaillent le parcours de l'établissement tout en réussissant à conserver une certaine
stabilité. Cette banque voit son capital se modifier à treize reprises entre 1822 et 1906 alors
que les raisons sociales changent à seulement neuf reprises. L'instabilité presque permanente
que cette évolution instaure se trouve encore augmentée par un nombre croissant
d'investisseurs différents. Pendant la période (voir graphique 7.3), le nombre d'investisseurs,
qu'il s'agisse d'associés ou de commanditaires, ne cesse de croître. En corollaire de cette
tendance, l'évolution du capital social montre que la part par investisseur diminue dans la
seconde moitié du XIX
e
siècle. Ce sont ces deux tendances qui peuvent surtout générer de
l'instabilité, par la simple loi du nombre. Plus le nombre d'acteurs est important, moins
l'entente est facile. Cependant, cette multiplication des acteurs cache un habile regroupement
familial. En considérant les membres d'une même famille comme formant un ensemble
d'investisseurs homogènes (graphique 7.4), on remarque que l'éclatement du capital n'a pas
réellement lieu. Le nombre total de ces groupes familiaux varie entre 2 et 6, en comptant un
groupe "divers" regroupant tous les investisseurs ne pouvant être rattachés directement à une
des familles en présence.
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Mais les archives montrent également que Barthélémy Paccard est
bien isolé, surtout si on compare sa situation à celle de la famille Mirabaud. En effet, la
presque totalité du capital Paccard des affaires successives est entre les mains du seul
Barthélémy, tandis que la famille Mirabaud comprend plusieurs investisseurs, tous issus du
même groupe familial. Le morcellement du capital total au cours du siècle cache donc la
montée en puissance d'une seule famille, certes nombreuse, sur la banque. Alors que la
famille Paccard n'a jamais la majorité du capital des associations, la famille Mirabaud la
détient dès le milieu des années 1870.
703
Nous n'avons considéré ici que les parents proches. Bien des membres de ce groupe des "divers" sont alliés
soit à la famille Mirabaud, soit aux famille Paccard ou Ador.
Tattet
Elisabeth
Paccard
Barthélémy
Paccard
Constant
Paccard
Edmée
Paccard
Denise
Paccard
Emma
Mirabaud
Louis-Henri
Mirabaud
Georges
Puerari
Frédéric
Mirabaud
Jacques Yvan
Mirabaud
Adèle
Paccard
Blanche
Mirabaud
Palmyre
Paccard
Marguerite
Turrettini
Albert
Mirabaud
Paul Barthélémy
Chenevière
Alfred
Dollfus
Hélène
Mirabaud
Albert Jacques
Mirabaud
Julie
Koechlin
Noemi
De Morsier
Eugène
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