AEG 4159 User Manual Page 223

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L'organisation des successions
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particulier, le contrat de mariage de sa fille décédée garantit à André Sayous, beau-fils de
Suzanne Moilliet, une rente de 1000 francs par an qu'elle doit désormais assumer en
contrepartie.
913
André Sayous participe également à la transaction pour représenter sa fille
unique mineure, Lisy, héritière des parts provenant de son père. Le mariage de cette dernière
en 1853 avec un fils de Jean-Louis Moilliet,
914
et son installation en Angleterre lui fait
définitivement tourner le dos à cet héritage.
Autour du rameau qui mène la réunification à son terme, on retrouve une situation où les
différents rameaux d'héritiers sont liés à la personne qui effectue la réunification. En plus du
mariage entre les deux cousins, les occupants de la propriété de Saint-Jean sont le Docteur
Baumgartner, fils de Jean et sa mère née Moilliet. Lisy Sayous, fille de Suzanne Moilliet, a
été élevée en partie par le Docteur Baumgartner.
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Dans les deux cas, l'unification a eu lieu
plus d'un demi-siècle après la division du bien immobilier. De plus, les deux exemples
montrent des regroupement autour d'unions de cousins germains, mais il est nécessaire de
rester prudent quant aux éventuelles conclusions à en tirer, tant l'un et l'autre cas semblent
différents. Lors de son mariage avec Suzanne Moilliet, John Baumgartner n'avait qu'une part
infime de la propriété de Saint-Jean et connaissait, à l'image de ses cousins germains, des
affaires prospères en Angleterre. Sa femme n'avait d'ailleurs pas encore hérité de sa part.
Enfin, la tradition de famille voulait que la propriété soit transmise de mère en fille. Elle avait
été apportée dans la famille par la grand-mère de John, qui la tenait elle-même de sa mère.
Une succession masculine est une relative nouveauté, mais elle se réalise surtout par absence
de femme susceptible d'hériter. La seule héritière primitive qui a fait souche (Marie
Baumgartner), n'a eu qu'une fille, soit l'épouse de Jean Baumgartner. Elle même a bien eu
deux filles, mais leurs décès précoces cassent la tradition. L'aînée est morte à l'âge de 19 ans
en 1823, et la cadette meurt en couches en 1832.
3.6. Lorsque l'unification pose problème: le cas du Château-Banquet
Mais tout ne se passe pas toujours aussi bien. Le modèle se basant sur un minimum de
collaboration entre les différents rameaux d'une fratrie, il suffit d'un rien pour que la
mécanique de la réunification se grippe, ce qui est par exemple le cas autour du Château-
Banquet. Lorsque la famille Forget, propriétaire du Château Banquet aux Pâquis, voit les parts
de la propriété se concentrer, le manque d'entente au sein de la fratrie est flagrant et débouche
sur un conflit, né d'une différence d'appréciation.
A l'origine de la division, la propriété est répartie en 11
e
de part, entre les 5 membres de la
fratrie de Ferdinand Forget (1835-?), comme le montre le schéma ci-après.
913
Idem.
914
Voir chapitre 13.2.
915
Idem.
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